La méta-description est bien connue des experts SEO : c’est une balise rédigée, texte d’environ 150-160 caractères dont le but est principalement d’attirer et séduire l’internaute afin de favoriser les taux de clics pour la page concernée, une des bonnes pratiques clés pour le référencement naturel. Pour autant, il ne faut pas que cette balise soit trompeuse : elle doit décrire efficacement la page d’arrivée pour que l’internaute soit certain qu’elle correspond pleinement à ses attentes.
Lorsque la méta-description n’est pas renseignée sur une page ou qu’elle présente des problèmes (inférieure à 50 caractères, dupliquée avec d’autres pages du site, aucun rapport avec le contenu de la page d’arrivée, et.), Google décide alors d’utiliser un extrait de la page comme méta-description dans les résultats de recherche. C’est également pour ne pas voir s’afficher ces extraits choisis par Google et dont la pertinence n’est pas toujours optimale que les spécialistes SEO rédigent des méta-descriptions conformes et optimisées.
Google réécrit les méta-descriptions plus souvent que prévu
Aujourd’hui, il semble que la rédaction de méta-description par les webmasters et SEO ne soit plus aussi fiable qu’avant, Google ne tenant pas toujours compte de la méta-description renseignée même lorsqu’elle correspond aux critères demandés. On peut alors se demander à quelle fréquence ces méta-descriptions sont réécrites par Google.
Ahrefs, une référence dans le monde du SEO, a publié plusieurs études sur le sujet. Leur conclusion est assez surprenante : dans 63% des cas, Google réécrit la méta-description et ignore celle qui est renseignée pour les pages apparaissant dans le Top10 des résultats de recherche.
Au vu de ce résultat étonnant, le site Portent a mené sa propre analyse sur plus de 30 000 requêtes afin de mesurer la véracité des chiffres présentés par Ahrefs. Le résultat de cette seconde étude a confirmé cette tendance : selon Portent, Google ne tient pas compte de la méta-description renseignée dans 71% des cas sur mobile et 68% sur ordinateur.
Par conséquent, on peut donc estimer que les méta-descriptions écrites par les experts SEO sont réellement utilisées par Google et présentées aux internautes dans seulement 30% des cas.
Cette tendance de réécriture est-elle corrélée à la position du résultat de recherche ?
Si les chiffres évoqués précédemment sont des moyennes constatées, il semble que la tendance soit plus forte sur certaines positions des résultats de recherche. Tout d’abord en première position avec une réécriture dans presque 80% des cas : un volume élevé qui s’explique par la présence des featured snippets, format de résultat logiquement réécrit par Google.
Il semble également qu’il y ait plus de réécriture des méta-descriptions pour les positions 4, 5 et 6. Ces positions ayant des taux de clics plus faibles que les 3 premières places, Google tenterait ainsi par lui-même d’augmenter leur taux de clic. Et globalement, plus la position est reculée, moins Google tiendrait compte de la méta-description renseignée. Pour les pages 2 et 3 des SERPs, les résultats sont jugés moins pertinents vis-à-vis de la requête et Google tenterait alors de trouver un extrait de texte présent sur la page qui présenterait un plus fort potentiel aux yeux des internautes.
Il est également à noter que plus le volume de recherche de la requête est élevé, moins Google réécrit de lui-même les méta-descriptions. Cela semble encore une fois logique, puisque les spécialistes du SEO réécrivent en priorité les meta-desc des pages apparaissant sur ces recherches au volume intéressant. Ces meta-desc sont donc plus souvent en adéquation avec les critères de Google qui aurait donc moins de raisons de les réécrire par la suite.
À titre informatif, il est à noter que Google affiche entre 156 et 165 caractères sur ordinateur pour seulement 118 à 121 caractères sur mobile selon l’étude Portent. Une raison qui pourrait motiver la réécriture des meta-desc sur mobile, éventuellement jugées trop longues par la firme américaine.