Mercredi dernier, le très sérieux journal Bloomberg a annoncé que Google aurait de nouveau accès au Firehose de Twitter (il s’agit du flux de données produit en temps réel par le réseau social). Celui-ci contient les tweets de près de 284 millions d’utilisateurs. Ils viendront enrichir de façon instantanée les résultats de recherche Google au cours du premier semestre de l’année.
Un accord qui profite à Twitter…
Cet accord bénéficierait aux deux parties. Twitter a besoin de se faire connaitre auprès des non-utilisateurs afin de générer plus de revenus publicitaires. Il a déjà annoncé cette semaine que les tweets sponsorisés seraient désormais visibles sur Flipboard et Yahoo ! Japan, deux de ses partenaires, auprès de personnes qui ne sont donc pas forcément des utilisateurs de la plateforme de micro-blogging.
Si Twitter a tant besoin d’augmenter ses revenus publicitaires, c’est parce qu’il n’arrive toujours pas à générer des bénéfices malgré ses 9 ans d’existence. Il faut donc adopter une stratégie qui permettrait d’enrayer cette situation peu commode. Et au-delà de l’augmentation de ses revenus publicitaires, qui ne font par ailleurs pas partie du contrat à proprement parler, Twitter devrait bénéficier de revenus confortables tirés de la vente de l’utilisation de ses données à Google. Les revenus publicitaires sont déjà passés de 16 millions à 41 millions de dollars en un an, et apparemment cela ne fait que commencer…
…Comme à Google.
Google, pour sa part, pense que l’accès aux tweets en temps réel permettra de proposer de meilleurs résultats de recherche et d’enrichir son contenu. Les deux compagnies avaient déjà passé un tel accord en 2009, qui s’était achevé en 2011. Google n’avait alors plus eu accès aux contenus de Twitter de façon simplifiée et devait utiliser un processus très long pour indexer les tweets.
Les ingénieurs des deux plateformes seraient déjà en train de travailler à l’élaboration de ce partenariat. Twitter espère ainsi augmenter ses performances et revenir sur le devant de la scène face au réseau social détenu par Facebook, Instagram, qui compte 300 millions d’usagers. Par cet accord, on peut aussi noter que Google met moins l’accent sur Google+ puisque les contenus de ce réseau social seront désormais moins visibles dans les résultats de recherche.
Une interrogation de plus sur l’utilisation de Google+