Guide WordPress SEO Bien réussir son référencement WordPress

Les CMS (Content Management System) existent depuis plusieurs décennies, et sont des outils venus faciliter la construction et la gestion d’un site web. Cependant, l’invention de WordPress fut une petite révolution dans l’écosystème internet en apportant une démocratisation des usages dans la création de site web.

Depuis les années 2000, il s’est imposé comme l’outil principal pour créer et gérer son site web, propulsant désormais plus de 35% du web actuel et pas moins de 60% des sites dont l’architecture repose sur un CMS. Site institutionnel, e-commerce, ou blog, WordPress est dorénavant utilisé pour construire et propulser toute typologie de site web.

La popularité de ce CMS est liée à de nombreux facteurs : premièrement, sa gratuité qui le rend accessible à tout webmaster, utilisateur néophyte ou informaticien qui cherche à créer ou refondre son site web.

L’outil se veut intuitif pour tout usager, indépendamment de ses connaissances en informatique : il n’est pas nécessaire de savoir coder pour créer un site WordPress. Directement depuis le back-office, vous pouvez choisir le thème de votre site, son design général puis commencer à publier vos contenus.
Si vous avez besoin de fonctionnalités supplémentaires, vous pouvez installer des plugins dédiés qui sont créés par des professionnels de WordPress ou membres de la communauté.

En bref, WordPress facilite la création de votre site et peut être aisément enrichi pour répondre aux besoins plus spécifiques, constituant une base intéressante pour administrer votre site web.

Lorsque l’on se penche sur le site web officiel WordPress, l’outil est présenté comme SEO-friendly, soit comme un CMS favorisant le bon référencement naturel d’un site. En effet, WordPress adopte par défaut plusieurs bonnes pratiques SEO qui vont constituer une bonne base pour le référencement de votre site !

Par exemple, il produit des pages construites via les langages HTML et CSS, avec des urls dynamiques et sémantiques qui sont adaptées au crawl des moteurs de recherche. Il est aussi facile de réaliser des sites responsives adaptés aux ordinateurs comme aux terminaux mobiles et smartphones.

Enfin, l’éditeur par défaut du CMS, vous permet de créer et de structurer vos contenus de manière aisée et sémantique via un Wysiwyg ou encore de renseigner les attributs alt de vos images : bref, des bons points qui font de WordPress un bon outil pour votre SEO.

Mais il ne faut pas pour autant penser qu’un site WordPress se positionnera forcément sur les pages de résultats des moteurs de recherche. John Mueller, Webmaster Analyst chez Google, l’indique lui-même dans un tweet : le CMS fonctionne bien aux yeux de Google et produit de bonnes pages, mais utiliser WordPress ne donne en aucun cas un avantage absolu en SEO face à d’autres types de sites web.

En effet, une bonne structure de site permet d’avoir un bon conteneur, mais il faut aussi disposer de contenus riches et utiles aux internautes et à leurs intentions de recherche afin d’être bien référencé.

WordPress doit être paramétré et enrichi afin d’être vraiment efficace en SEO : le choisir pour créer votre site web est une bonne idée et constitue une bonne base pour votre référencement naturel, mais l’effort est loin de s’arrêter ici.

C’est pour cela que nous allons détailler dans ce guide les forces et faiblesses de WordPress en SEO, et ainsi vous donner des pistes et bonnes pratiques pour optimiser la visibilité de votre site sur les pages de résultats Google.

Comment le SEO WordPress est favorisé par défaut ?

WordPress est généralement présenté comme un CMS bon pour le référencement naturel car il propose par défaut tout un lot d’outils et de fonctionnalités qui sont appréciées par les moteurs de recherche.

Nativement, l’outil permet de construire des pages web aux formats de langages HTML et CSS dans leurs dernières versions, ce qui assure une grande compatibilité avec la majorité des navigateurs actuels que sont Google Chrome, Mozilla Firefox ou Safari par exemple. Ces contenus sont aussi bien appréhendés par les robots des moteurs de recherche, ce qui aide à leur référencement : l’accessibilité est assurée tant pour les internautes que pour les crawlers.

Pour le webmaster qui va administrer son site, WordPress dispose de fonctionnalités qui lui permettent de respecter les bonnes pratiques SEO. Par exemple, l’éditeur de page offre la possibilité de réécrire les URLs dynamiques des pages, appelées permaliens dans le back-office, et ainsi présentent des chemins explicites et sémantiques aux internautes comme aux crawlers.

Le rédacteur pourra aussi aisément respecter la sémantique HX en indiquant quel titre du contenu doit être balisé en H1, en H2, en H3 et ainsi de suite : il s’agit d’un élément clé en SEO qui vient structurer le contenu et mettre en valeur les mots clés phares du texte.

WordPress permet aussi de renseigner les attributs alt des images intégrées dans les contenus, courts textes alternatifs qui vont décrire l’image et améliorer son référencement sur Google Image. Bref, vous l’aurez compris : WordPress vous donne par défaut une partie des outils à utiliser pour booster le SEO d’un site web.

Le CMS va aussi générer par défaut un fichier robots.txt, document placé à la racine du domaine et qui permet d’indiquer aux crawlers les URLs à suivre ou non, à indexer ou à ne pas indexer, etc. Un point positif, puisque ce fichier est intéressant pour le référencement naturel, mais ce dernier ne sera par défaut doté que de deux lignes venant empêcher l’indexation des fichiers du CMS et de la page de connexion. Il vous faudra ensuite enrichir ce robots.txt selon les particularités de votre site !

Autre point positif, la gestion de la redirection www., se fait nativement dans WordPress, au niveau des réglages généraux, en définissant l’url du CMS et celle du site.

Il existe de plus, une pléthore de plugins, développés par la communauté, qui vous permettent d’ajouter des fonctionnalités à votre site web, dont certains dédiés au SEO, et qui vont impacter son référencement. Mais avant de parler des plugins, il faut au préalable créer ou choisir le thème de votre site WordPress.

Ce dernier va définir les possibilités de design du site mais aussi apporter des fonctionnalités supplémentaires : installer un thème WordPress SEO friendly est donc essentiel.

Si WordPress est intéressant pour le SEO sur le plan technique, son impact sur le contenu éditorial de votre site (élément majeur en référencement naturel) doit aussi être questionné. En effet, le rôle d’un CMS est de faciliter la création et gestion de contenu : cette tâche est-elle effectuée d’une manière SEO-friendly par WordPress ? Il est temps de passer au crible l’éditeur de pages à disposition des usagers.

Nous l’avons brièvement évoqué plus tôt, l’éditeur de texte WordPress propose par défaut des outils intéressants pour les rédacteurs : ajout de titres respectant la sémantique HX, possibilité de renseigner les balises alt des images, configuration du permalien pour chaque contenu, etc. Ces fonctionnalités sont accessibles et intuitives à utiliser, un bon point pour le CMS de côté-ci.

En revanche, l’éditeur de contenu peut vite montrer ses limites en termes de webdesign. Vous voudrez sûrement créer de multiples typologies de pages, chacune bénéficiant d’une architecture qui lui est propre : catégorie pour vos produits, design « article » pour votre blog, sans parler de votre page d’accueil qui aura forcément une esthétique particulière.

Ces plugins vont venir enrichir (voire remplacer) l’éditeur de contenu WordPress, vous offrant davantage de possibilités pour composer vos pages : ajout de visuels, de blocs de texte, d’éléments interactifs… Cette plus grande marge de manœuvre permet aussi d’intervenir et enrichir facilement les pages de votre site. Imaginez qu’une page présente trop peu de texte pour être bien visible sur les moteurs de recherche, il vous suffit d’ajouter quelques blocs de texte pour y remédier.

Pour autant, l’installation d’un pagebuilder doit aussi faire l’objet d’une attention toute particulière pour être efficace d’un point de vue SEO. Ces outils sont souvent très complets, voire trop complet : le risque qu’ils viennent ralentir le chargement de vos pages n’est pas à exclure.

Ne choisissez pas un pagebuilder selon la multitude de blocs et de fonctionnalités qu’il propose, mais si vous y trouver ce qui répond à votre cahier des charges !

Encore une fois, c’est une question qui mérite d’être discutée avec un expert en référencement naturel afin d’adopter un pagebuilder WordPress bénéfique pour votre SEO.

Les champs de taxonomie de WordPress

Nous avons couvert les principales questions concernant WordPress et le SEO, mais voici un conseil supplémentaire pour tirer au maximum profit de ce CMS. Dans le cadre de votre stratégie de référencement naturel, vous serez sûrement amenés à enrichir le contenu éditorial de vos pages. Si l’éditeur de contenu proposé par WordPress vous offrira une liberté suffisante pour y parvenir, ce n’est pas le cas des autres champs de taxonomie comme par exemple les descriptions de vos catégories.

Si vous utilisez les catégories natives de WordPress afin de bien segmenter votre arborescence et ranger vos différentes pages, certains champs montreront rapidement leurs limites. Par exemple, les noms de catégorie et descriptions sont par défaut de simples champs texte : impossible d’y insérer des médias, des balises supplémentaires, des titres en sémantique HX…

Un véritable manque à gagner ! Mais heureusement, vous pouvez optimiser le SEO des catégories WordPress en installant quelques plugins qui permettent d’enrichir les champs de taxonomie.

Ces outils vous permettent d’enrichir les champs existants voire même d’en ajouter des nouveaux au sein de votre back-office. Vous disposerez ainsi d’une boîte à outil bien plus complète pour concevoir vos pages WordPress et, outre l’enrichissement textuel, y intégrer des éléments clés en SEO. Vous pourrez par exemple structurer vos descriptions de catégorie à l’aide de titres en H2, ou encore y ajouter des liens pertinents vers d’autres pages du site et ainsi booster votre maillage interne…

Ces champs supplémentaires vous permettent aussi de renseigner des données supplémentaires qui ne seront pas forcément visibles sur votre site mais pourtant utiles à votre SEO. Nous pensons par exemple aux données structurées qui peuvent vous permettre d’apparaître sous forme de rich snippets sur les pages de résultats et maximiser le CTR de vos pages.

Si ces éléments ne sont pas prioritaires pour tout webmaster, il est toujours bon de savoir qu’en cas de besoin l’installation des bons plugins SEO pour WordPress vous permet d’y accéder en quelques clics.

Analyser et crawler régulièrement votre site WordPress

Lorsque vous aurez bien déployé les optimisations SEO de votre WordPress, n’oubliez pas de régulièrement tester votre site à l’aide des outils officiels Google tels que le Test de Compatibilité Mobile, l’outil Google Page Speed Insight ou les outils d’exploration d’URL proposés dans votre Search Console associé au nom de domaine étudié. Ces différents outils vous permettent de vérifier comment Google explore et interprète les pages de votre site web, vous délivrant au passage de précieuses informations sur sa vitesse de chargement, sa responsivité mobile ou ses données structurées par exemple.

Pourquoi effectuer de telles explorations de manière régulière ? Tout simplement car votre site tel que vous le voyez ne correspond pas forcément à ce que Google et ses robots crawlers perçoivent. Puisque ces robots sont ceux qui vont parcourir votre site et évaluer son potentiel SEO pour le classer dans les pages de résultats, il est essentiel de leur livrer une version du site qui est fonctionnelle et représentative du rendu attendu.

Bien évidemment, ces conseils sont valables pour tout type de site web, mais les risques sont plus élevés avec WordPress et son éditeur de contenu que l’on tend à enrichir à l’aide d’un page builder et autres plugins. Il est essentiel de vérifier le rendu de ces outils aux yeux de Google et leur adéquation avec ses critères de référencement naturel afin d’en tirer un maximum profit pour le référencement d’un site WordPress.

Réaliser régulièrement ce type de vérification est donc une habitude saine pour surveiller l’état de votre site WordPress. De plus, si vous réalisez un crawl plus poussé avec une exploration de vos pages (à l’aide de Screaming Frog ou Oncrawl par exemple), vous pouvez en profiter pour surveiller les statuts code de vos pages, observer les méta-balises et la sémantique HX en place ou encore mesurer la qualité de votre maillage interne. Tout autant de points essentiels pour un bon SEO !