Suivi des positions SEO : indicateur dépassé ou toujours utile ?

En effet, pour une même requête (par exemple, “siège de bureau”) et sur le même moteur de recherche (Google.fr), deux utilisateurs peuvent obtenir des résultats différents en fonction de divers facteurs : connexion à leur compte Google, historique de navigation, et bien d’autres. À cela s’ajoutent l’intégration d’images (organique, et pas seulement des annonces Shopping), des cartes, et les résultats classiques.

Ces particularités ne sont pas nouvelles, mais la tendance s’accélère avec l’amélioration des capacités de collecte d’informations des moteurs de recherche et l’utilisation des données structurées pour personnaliser davantage les résultats.

Malgré cette évolution marquée par l’IA, nous continuons à utiliser le suivi de positionnement au sein de l’agence, tout en le combinant avec d’autres indicateurs complémentaires. Ce suivi des positions reste un indicateur à la fois simple et pertinent, autant pour le client que pour l’agence. Il a également l’avantage d’encourager une réflexion approfondie sur les mots-clés stratégiques où le site doit être positionné. En effet, le choix des mots-clés est la base de toute stratégie de référencement, et doit être aligné sur les cibles visées et les termes qui génèrent un bon taux de conversion.

Pourquoi le volume de trafic SEO n’est pas un KPI suffisant ?

Vous pourriez alors vous demander : pourquoi ne pas simplement se baser sur le volume de trafic SEO ?

Bien que cet indicateur soit intéressant (et que nous le suivons), il présente également des limites. Il est relativement facile d’obtenir du trafic sur des mots-clés non qualifiés, qui n’apportent ni ventes, ni potentiel commercial significatif pour le client.

Nous avons d’ailleurs repris de nombreux comptes au fil des années, où le trafic SEO était en nette hausse, mais les performances commerciales restaient décevantes. Pourquoi ? Parce que le trafic ciblait essentiellement des internautes en quête d’informations, sans véritable prise en compte du positionnement sur les requêtes à fort potentiel, c’est-à-dire celles susceptibles de générer des ventes ou des demandes de contact, de devis.

Prenons un exemple concret : un site de vente de tapis de yoga.

Sur les conseils d’une agence, un blog autour du yoga est créé, et le client investit beaucoup d’énergie pour le développer. Le trafic augmente de manière significative, mais les ventes, elles, ne suivent pas.

Pour expliquer ces résultats décevants, l’agence pointe du doigt le positionnement tarifaire et marketing du site, ce qui peut parfois être une cause légitime.

Dans ce cas précis, lors de notre audit, nous avons constaté que les prix étaient compétitifs et que le site respectait les standards du e-commerce.

Le problème résidait ailleurs : le site était mal positionné sur des requêtes clés telles que “achat tapis yoga” ou “tapis yoga + marque”.

La majorité des visiteurs accédaient au site pour lire des articles sur les postures de yoga (ce qui sous-entend qu’ils possédaient déjà un tapis) ou sur la spiritualité.

Bien que la section blog soit intéressante, elle devrait être travaillée en complément ou en parallèle, mais jamais avant d’optimiser le positionnement sur des requêtes à fort potentiel commercial.

Pourquoi ne pas se baser uniquement sur les ventes ou les leads générés par le SEO ?

Cela pourrait sembler logique, mais pour nous, ce n’est pas une solution viable, car une agence ne peut pas tout contrôler.

Que ce soit la compétitivité du site (prix, produits, services) ou la qualité même du site, ces éléments échappent souvent à son contrôle. C’est pourquoi cet indicateur est trop déséquilibré et ne reflète pas forcément la qualité du travail SEO.

Par exemple, un site peut être bien positionné sur la requête “siège de bureau”, générer du trafic, mais ne réaliser aucune vente à cause de problèmes d’hébergement. Dans ce cas, cela n’a rien à voir avec la qualité du référencement.

L’algorithme de scoring SEO : une solution personnalisée pour chaque client

Prenons deux clients dans le secteur du whisky, mais avec des positionnements différents

• Le premier se spécialise dans le whisky haut de gamme. Pour lui, des termes comme “whisky de luxe” sont stratégiques, et un bon positionnement sur ce type de requête lui rapportera de nombreux points dans notre scoring SEO, tandis que des termes génériques comme “achat whisky”, bien que très recherchés, auront un impact moindre.
• Le second client, lui, se positionne sur des marques de whisky à prix abordable. Pour lui, ce sont des termes comme “whisky pas cher” qui seront valorisés dans notre scoring.

Ainsi, la méthode par suivi de position permet de générer un trafic qualifié si le travail initial (choix des mots-clés) est bien réalisé et que les positions progressent.

Au final, le suivi du positionnement de mots-clés reste, à nos yeux, l’indicateur le plus équilibré, car il permet à la fois au client et à l’agence de s’assurer que tout le monde travaille dans la bonne direction. Cependant, se focaliser uniquement sur les positions, sans prendre en compte la performance des pages d’atterrissage, n’a aucun sens pour le client.

Notre priorité est de garantir un retour sur investissement, ce qui passe inévitablement par des ventes ou des conversions. Au final, la satisfaction client sera le véritable indicateur de notre succès.

Pour garantir cela, une collaboration continue tout au long de la prestation est essentielle, ainsi que la mise en place d’un suivi des performances simple et efficace, comme notre outil SEO Decide, qui facilite la gestion et l’atteinte des résultats.